Les auteurs d'Astronomie solaire

Christian Viladrich

Ingénieur. J'ai débuté l'astronomie et la photographie astronomique il y a maintenant plus de 40 ans. Mes premières images du ciel, au Lubitel 66, avaient pour cible en 1974 la très décevante comète Kohoutek qui avait été annoncée comme la "comète du siècle". Heureusement, le spectacle des comètes West, Hyakutake et Hale Bop a permis se rattraper par la suite ! C'était l'époque de l'imagerie argentique, de la chambre de noire et puis de hypersensibilisation au forming gaz...
Je m'intéresse à l'imagerie sous toutes ses formes (ciel profond, comètes, haute résolution…), même si ces dernières années je me suis plus particulièrement attaché à l'imagerie haute résolution (lunaire, solaire et planétaire), en essayant toujours de repousser les limites par une meilleure compréhension des possibilités optiques et mécaniques des instruments, des performances des capteurs et aussi des logiciels de traitement.
Ma passion pour les éclipses du Soleil remonte à 1974, lorsque j'ai vu en première page d'une revue d'astronomie une image extraordinaire de la couronne solaire prise avec filtre radial par Serge Koutchmy de l'Institut d'Astrophysique de Paris. Bien plus tard, j'ai eu la chance de pouvoir participer sous sa direction à une dizaine de missions d'observations du Soleil (Sac Peak Observatory aux USA, Pic du Midi en France, observatoire de Tabriz en Iran, Angola) et d'éclipses totales du Soleil, dont une depuis un avion. Cela m'a donné l'occasion de réaliser ce qui constitue probablement une des toutes premières détections amateur de la lumière cendrée lors d'une éclipse de Soleil (février 1998), couronnée par le Prix Julien Saget de la Société Astronomique de France en 2000. L'Association of Lunar and Planetary Observer m'a décerné en 2006 un "certificat" pour mes images solaires réalisées dans la raie du Ca K. J'ai eu aussi la chance de participer à une mission d'observation des planètes au célèbre télescope de 1m du Pic du Midi sous la direction de François Colas de l'Observatoire de Paris.
J'ai toujours eu grand plaisir à diffuser les techniques de l'imagerie astronomique, que ce soit à l'occasion des stage "photo" du Festival d'Astronomie de Haute Maurienne que j'ai animé pendant plus de 15 ans, ou lors des stage "Haute résolution" de l'association Astro Images Processing.
Un de mes ambitions dans ce livre a été de mettre à disposition de l'amateur des éléments de compréhension lui permettant d'optimiser son instrumentation (comme par exemple pour l'observation en Halpha et de présenter des domaines actuellement assez peu connus dans le monde amateur (par exemple l'observation de la photosphère en bande G).
Sur Internet : http://www.astrosurf.com/viladrich/

François Rouvière

Né en 1946, je suis retraité de l’université de Nice, où j’étais professeur de mathématiques. Voilà soixante ans que je pratique l’astronomie d’amateur : la toute première observation notée dans mon petit carnet remonte à mars 1958. Et il s’agissait de taches solaires, particulièrement abondantes en cette période du plus fort maximum d’activité jamais enregistré !
J’ai toujours gardé depuis une préférence particulière pour l’observation de notre étoile, d’abord, dans les années 60, avec une petite lunette photographique de 50 mm puis,dans les années 70, avec un télescope de 210 mm. Ce « télescope standard » à la Texereau, détourné de sa destination première par l’ajout de filtres, est devenu un intéressant télescope solaire, dont les premiers résultats ont été publiés dans l’Astronomie et Sky and Telescope. C’est encore une version modifiée de ce même instrument que j’utilise actuellement, pour l’observation en lumière visible ou ultraviolette, complétée par une lunette de 175 mm de construction personnelle pour l’imagerie de la chromosphère en Ha ; ces instruments sont décrits au chapitre 9. Enfin, j’ai eu la très grande chance de pouvoir observer plusieurs éclipses totales de Soleil.
Je remercie Pierre Cruzalèbes, chercheur à l’Observatoire de la Côte d’Azur, pour sa relecture attentive du chapitre 2, qui a conduit à plusieurs améliorations, ainsi que Miloslav Druckmüller, Philippe Rousselle, Stéphane Vetter et Christian Viladrich pour m’avoir autorisé à reproduire leurs images. Je remercie également Fabrice Noël, auteur de magnifiques animations de transition entre photosphère et chromosphère, qui m’a initié à la pratique de ces méthodes (chapitre 12).

Jean-François Roudier

Passionné d'astronomie depuis1968, j'ai acheté mon premier instrument, un Newton de 90 mm, à Toulon, où je me trouvais alors.
Le soir, je montais au mont Faron, dominant la rade, et j'observais principalement la Lune.
Durant l'été 1969, pour la première fois j'ai observé le Soleil à l’aide, grosse erreur, du filtre "Sun" fourni avec l'instrument. Bien évidemment, lors de sa première lumière le filtre s'est fendu, heureusement sans conséquence pour mon œil ! Le filtre a été remplacé par une feuille de polymère noir, et les observations ont commencé.
Les années ont passé, avec des fluctuations en matière d'observation, au gré de mes affectations dans la Marine nationale. Je me souviens des nuits extraordinaires, en mer, le ciel était parfait !
En quittant la marine en 1999, j'ai pu devenir OA (Observateurs Associés) du Pic du Midi. Pendant 10 années, à raison de 2 ou 3 missions au Pic par an, j'ai pu assouvir ma passion pour l'observation du Soleil.
A titre privé, j’ai utilisé une lunette Coronado de 40 mm, puis une de 60 mm et maintenant j’observe avec une Maxscope de 90 type 1 en double stack. Mes autres instruments sont un Cassegrain de 210 mm avec lame ERF ou Astrosolar et une TOA Takahashi de 130 mm, utilisée avec Herschel ou filtre CaH.
Je réalise de nombreux essais de matériels manufacturés, de filtres, de montages, en prenant garde au flux lumineux ! Ces essais font l'objet de comptes-rendus sur mon site Internet.
Ma passion pour l’histoire de la Marine m’a amené à écrire un ouvrage sur l’artillerie de cote en France. Je suis également passionné par la peinture d’art : l’école de Pont-Aven, les impressionnistes au sens large et les postimpressionnistes, ont ma préférence.
J'espère que ce livre amènera le lecteur à la même passion que celle qui m'anime pour une observation à nulle autre pareille, l'observation solaire.
Site internet : http://www.astrosurf.com/jiaifer

Patrick Pelletier

Né en 1951, j’ai passé ma jeunesse dans un milieu rural ou il fallait rejoindre l’école située à quelques kilomètres à vélo. Sillonner les petites routes de campagne était en fait une véritable chance pour observer la nature. Depuis mon enfance, lors des nuits d’hiver le défilement des constellations et les différents aspects de la Lune m’ont toujours intrigué, ce fût mes premières interrogations d’astronome en herbe ! Je ne reste pas non plus insensible aux techniques et aux prouesses de la photographie. Quelques années d’étude dans le Haut Jura dans une école d’optique instrumentale pour combler mes curiosités devenues passions, je saisie l’opportunité de travailler chez le plus grand importateur distributeur de produits liés à l’astronomie de l’époque. Au fil des années j’assure la fonction de Directeur Technique. Les séminaires et présentations de nouveaux produits se succèdent, cela me permet de collaborer avec les plus grands fabricants de matériel astronomique : Celestron, SkyWatcher, Sbig, AstroPhysics Baader Planetarium, Daystar...
Dans les années 80, j’installe plusieurs planétariums en collaboration avec les fabricants Spitz et GOTO : Strasbourg, La Villette, Le Bourget, Poitiers. Je suis également désigné pour l’installation d’équipements spéciaux pour les Observatoires : Les Makes à l’Ile de la Réunion, Cergy Pontoise, Palais Sud d’Agadir et des particuliers.
Je dispose aussi de mon observatoire privé avec une coupole de 3.40 mètres de diamètre.Je peux installer plusieurs types d’instruments adaptés pour l’observation visuelle et photographique du soleil, des planètes et du ciel profond.
Membre et animateur de stages pratiques et photographies sur le terrain au sein de l’Association Française d’Astronomie. J’assure régulièrement des séries de cours en ligne sur ces thèmes via Adobe Connect. Elu administrateur au sein de l’AFA depuis 2008.
Leader pour accompagner et animer des voyages à thèmes astronomiques organisés par l’Association Française d’Astronomie.
La pratique de l’astrophotographie planétaire et ciel profond m’intéresse aussi depuis de nombreuses années et c’est tout naturellement que j’adhère à l’association « Astro Imaging Processing »en 2008 et membre du bureau depuis 2011. Je suis également intervenant formateur AIP pour des stages pratiques et le traitement des images avec le logiciel PixInsight pour les débutants APN.
Au fil des années je me suis passionné pour l’observation du Soleil. L’éclipse de Soleil du 15 Février 1961 m’avait beaucoup impressionnée lors de mon enfance, naturellement je suis devenu Chasseur d’éclipses totales et annulaires du Soleil dès que mon emploi du temps me l’a permis. Je partage ces émotions autour du globe régulièrement avec les groupes AFA pour être au rendez-vous de cette fabuleuse mécanique céleste depuis 1998.
Cette passion du Soleil m’a conduit à devenir coorganisateur des ROS « Rencontre des Observateurs Solaire » avec mon Ami Norma depuis 2012 à Serbannes, petit village au sud de l’Allier.
Suite à plusieurs traductions de documents techniques concernant des accessoires d’astronomie créée par Baader Planetarium, j’occupe un poste d’ambassadeur au sein de cette société pour présenter et vendre tous les produits commercialisés par Baader Planetarium via Astronomie Loisirs Services.
Site Internet : www.patrickpelletier.fr

Jean-Jacques Poupeau

Né en Vendée en Avril 1945, à l'âge de l'adolescence, j'ai commencé à bricoler ma première lunette astronomique avec un verre de bésicles et quelques tuyaux d'aspirateur. Par la suite, j'ai réalisé mon premier télescope Newton vers l'âge de 30 ans en polissant mon premier miroir. Peu après, c'est un télescope Cassegrain de 410 mm qui a vu le jour. Mais trop encombrant et intransportable, il a été très peu utilisé.
Après une longue absence sur le plan astronomique, mon intérêt a repris le dessus en 2001 en voyant les images numériques de planètes réalisées par Thierry Legault. J'ai donc acheté mon premier Schmidt Cassegrain 12" pour un nouveau départ. Puis, la marotte du pousseur de verre a repris pour avoir des instruments à la hauteur de ma passion.
A mon actif, on compte un télescope Cassegrain à lame de fermeture de 350 mm équipé de quatre miroirs secondaires interchangeables, un spectrohéliographe et un télescope Newton de 410 mm de diamètre sur monture Dobson motorisée sur les deux axes. Il a été récemment transformé en Cassegrain coudé aux fins d'observations planétaires. Les montures de ces instruments sont motorisées MCMT (Motorisation Compatible Multi Télescopes) et pilotées par ordinateur. J'ai écrit en langage DELPHI les programmes utilitaires pour ces instruments (pilotage, rappels, mise au point et roue à filtres motorisée également réalisée par mes soins). J'ai également fabriqué une monture équatoriale goto à fourche pour un tube Schmidt-Cassegrain C14 orange que j'utilise pour mes observations planétaires en Vendée.
En 2010, j'ai reçu le prix Julien Saget de la Société Astronomique de France en récompense de mes nombreux clichés planétaires.
Sur le plan professionnel, je suis titulaire d'un diplôme d'ingénieur chimiste de l'Ecole Supérieure de Chimie Industrielle de Lyon. Initialement, ma carrière s'est déroulée dans l'industrie chimique puis par la suite, j'ai travaillé à l'ONERA puis au CEA jusqu'à l'âge de la retraite. J'étais alors spécialisé en spectrométrie de masse.


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Norma Desprez

Initié à l’astronomie amateur à l’âge de 16 ans, ce n’est que bien plus tard que j’acquis mon premier télescope, un Vixen. Alors expatrié, il me fut livré dans les sables nigériens : une révélation. Je le possède toujours. Encore une bonne vingtaine d’années et ce fut le tour du Soleil avec l’acquisition d’un filtre Daystar. Aujourd’hui, je dispose de cinq filtres dans quatre longueurs d’onde et notre étoile ne cesse de m’étonner. Je suis également passionné par la construction. Cela passe invariablement par la compréhension du fonctionnement optique, fusse le redoutable Fabry Perot, chose bien délicate au regard de mon trop modeste bagage scientifique, et mécanique, là c’est plus aisé. Du Newton désaluminé au réveil duquel j’eus le plaisir de participer en France en 2010 à l’hélioscope Ha en passant par des coronographes et lunettes diverses dont la dernière ne mesure pas moins de trois mètres, c’est avec enthousiasme que mes petits doigts tournent les manivelles de mes machines-outils : à l’ancienne ! Je ne boude pas mon plaisir et je constate que deux de mes développements sont aujourd’hui manufacturés.
Un nouveau centre d’intérêt m’anime depuis 2011 : l’organisation d’un rassemblement d’amateurs d’astronomie : Les Rencontres des Observateurs Solaires, les ROS. Une activité soutenue c’est bien ; participer à son développement, communiquer, transmettre : c’est mieux. C’est avec grand plaisir que nous accueillons chaque années une petite centaine de participants curieux des merveilles de notre étoile … Avec la participation très active des co-auteurs de cet ouvrage que je remercie.
Enfin, mes activités passées d’expatrié m’ont donné le goût du voyage aussi les cieux d’outre-mer m’attirent. Tunisie, Maroc et Canaris, même les petits budgets (je suis maintenant retraité) y trouvent leur compte. Entre l’acquisition d’un bel instrument, souvent surfait sous notre ciel, et l’inoubliable semaine dans le grand erg occidental, choisis ton camp mon ami !Si je devais résumer ma pratique, j’écrirai ceci : beaucoup s’acharnent, avec plaisir, sur le même phénomène solaire des années durant, traquant toujours la plus sensationnelle de ses manifestations ; je porte, pour ma part, mes efforts à découvrir chacun d’eux dans leur grande leur diversité. N’avez-vous pas saisi au hasard de vos promenades une rare tache voilée, la furtive apparition d’un pore ou plus simplement le troublant effet Wilson ? Alors je remercie notre Etoile de nous offrir ce fabuleux spectacle aussi varié qu’imprévisible : l’un des rares spectacles célestes pour lequel aucun programme n’est écrit.

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Bertrand Flouret

 

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Philippe Tosi

 

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Jean-Pierre Brahic

 

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Fabrice Noël

 
IMAGE DU MOIS

Highslide JS

Protubérance solaire

Ejection de masse coronale le 22/08/13 à 13h39TU. Réfracteur Istar Optical Spécial Halpha de 230 mm de diamètre à F/D 9. Caméra Bassler ACA1300 avec Barlow 2x. Echantillonnage 0,19"/pixel. Modification PST. Jean-Pierre Brahic.